Le timbre-poste et la mobilité… sous l’œil de P2M !

A l’heure des vacances d’été approchantes, La Poste a dévoilé fin juin un double collector de timbres dédié à celle qui porte traditionnellement les surnoms de « route des vacances » ou de « route bleue ». La route nationale 7, dont le mythe remonte à la large démocratisation des congés payés estivaux durant les Trente Glorieuses, est abordée en seize timbres comme autant d’étapes, du Nord au Sud, suivant deux tronçons, le premier de Paris et Lyon, puis le second de Vienne à Menton, au fil des quinze départements traversés.

La première partie s’attache au Nord de la route allant de Paris à Lyon, en passant par Fontainebleau, Fontenay-sur-Loing, Pouilly-sur-Loire, Nevers, sans oublier Lapalisse (et son fameux embouteillage) ou encore Tassin-la-Demi-Lune. La seconde partie s’étend de la Vienne jusqu’au final situé à Menton, en passant par Pont-de-l’Isère, Montélimar, Piolenc, Tourves (là aussi connu pour ses bouchons), Fréjus, pour finir par longer la Méditerranée par la Grande Corniche.

Si le contenu est si riche, c’est parce que le meilleur du savoir a été associé par les équipes techniques de Philaposte, opératrice des timbres pour le compte de La Poste, afin d’aboutir à ce produit fini. Pour l’aspect graphique, le dessinateur-scénariste Thierry Dubois, qui a déjà édité de nombreuses bandes dessinées sur la RN7, est à l’œuvre. Pour l’aspect contenu, l’historien Mathieu Flonneau, spécialiste des cultures de la route et de l’automobilisme, cofondateur de l’association P2M (Passé Présent Mobilité), propose un texte culturel et géographique de cette voie, symbole national d’un âge doré. Malheureusement, le contexte lié à la pandémie COVID 19 a jusqu’alors largement plombé le programme événementiel escompté pour la promotion nationale.

Quoi qu’il en soit, ce collector participe du processus du patrimonialisation que la RN7 connaît depuis plusieurs années autour des musées, du folklore des bouchons et des véhicules anciens. Gageons que La Poste va continuer à s’intéresser à cet univers dialoguant entre mobilité(s) et patrimoine pour donner un nouveau sens à l’émission de timbres-poste.

Texte transmis par Sébastien Richez